A la rencontre de nos entrepreneur·e·s dans les PME en Côte d’Ivoire : Compagnie Africaine de Crédit
Selon la Banque mondiale (1), les PME dans les économies émergentes contribuent à hauteur de 40 % du PIB national. C’est une des raisons pour lesquelles le travail avec des partenaires qui financent les PME est important pour Oikocredit. Dans cet article, Jean Koffi parle de son entreprise et des opportunités qu'un prêt du CAC lui a offertes.
Selon Yves Komaclo, directeur des investissements d'Oikocredit pour l'Afrique de l'Ouest, « Nos prêts à la CAC contribuent à remplir l'objectif régional d'Oikocredit, qui vise à fournir aux PME informelles ou largement mal desservies les services financiers de base dont elles ont besoin pour se développer. Les prêts à moyen terme qu'elles trouvent souvent sont rares ».
Notre partenaire, la Compagnie Africaine de Crédit (CAC)
La Compagnie Africaine de Crédit (CAC), une institution de microfinance (IMF) de Côte d'Ivoire, est partenaire d'Oikocredit depuis 2017. L'IMF offre une gamme de services financiers aux particuliers et aux PME. Avant la pandémie l'année dernière, nous avons eu l'occasion de rencontrer Jean Koffi, l'un des client·e·s de la CAC.
En 1998, Jean Koffi a créé sa propre entreprise en génie civil, et travaille sur des grands chantiers tels que des routes. En 2012, il s'est rendu en France pour étudier les économies d'énergie et s'est spécialisé dans l'éclairage public. Lorsqu'il est revenu en Côte d'Ivoire en 2014, il a concentré son activité sur l'installation électrique, en particulier l'éclairage public qui réduit la consommation d'énergie. Notre partenaire, la CAC, se trouvait être l'une des client·e·s de Jean : il avait installé des éclairages dans leurs agences.
Ainsi, lorsque Jean a eu besoin de fonds de roulement en 2017 pour un grand contrat d'éclairage public, il a eu l'idée de demander un prêt à la CAC. Il n'avait jamais contracté de prêt commercial auparavant et, comme le dit Jean : « En tant que PME, il est impossible d'obtenir un prêt auprès des banques traditionnelles ». Jean a donc obtenu un prêt de la CAC de 30 millions de francs CFA d'Afrique de l'Ouest, soit environ 45.700 €. « J'ai reçu le prêt rapidement, et j’en étais très heureux », explique-t-il. « Car j'avais besoin de cet argent pour garantir les achats auprès de mes fournisseurs. Sans ce prêt de la CAC, je n'aurais pas obtenu ce grand marché public ».
Lorsque nous avons demandé à Jean ce qui le rendait fier, voici ce qu’il nous a répondu : « Si tu te promènes dans Abidjan, tu vois les lampadaires que j'ai installés ». Au lieu d’une puissance de 250 watts, les lumières font maintenant 150 watts, ce qui permet d'économiser 40 % de l'énergie nécessaire. Et il est également fier d'être un employeur. Son équipe d'installation de l'éclairage compte 10 employé·e·s et 21 collaborateurs et collaboratrices indépendant·e·s.
Actuellement, Jean achète ses candélabres à une multinationale européenne. À l'avenir, Jean veut commencer à produire lui-même des unités d'éclairage à LED, en achetant les pièces et en les assemblant dans son propre atelier. C'est l'un de ses nombreux projets d'expansion et d'amélioration de son entreprise.
Jean Koffi n'est qu'un des entrepreneur·e·s à la tête des 1,1 million de PME financées par les partenaires d'Oikocredit. Pour plus d'informations sur cet aspect du travail d'Oikocredit, consultez notre Rapport d'impact 2020.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les raisons pour lesquelles les PME sont si importantes pour Oikocredit, lisez l'article de Hans Perk.