Lydia: fleurs des Andes

Lydia: fleurs des Andes

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C’est sur le marché de son village, Colomi, dans les hautes Andes boliviennes, que j’ai rencontré Lydia. Les femmes Quechua, dans leurs vêtements bigarrés, y apportent des vivres aux hommes et le matin, Lydia y vend des fleurs. En fait, elle est couturière de métier : elle a été formée dans l’école de la mission italienne de l’autre côté de la place. Mais ces dernières années, elle a tellement mal aux genoux qu’elle ne peut plus rester assise toute une journée derrière la machine à coudre. De là son boulot à mi-temps comme vendeuse de fleurs, tandis que l’après-midi, elle continue à coudre de beaux vêtements. Mais jusqu’il y a peu, il lui fallait vraiment gratter les fonds de tiroirs pour s’en sortir, pour nourrir ses trois enfants et les envoyer à l’école.

Son mari est chauffeur de camion. Jusqu’il y a peu, il était salarié. Il rêvait depuis longtemps d’acheter un camion et de développer sa propre affaire. Mais Lydia et son mari ne pouvaient pas mettre beaucoup d’argent de côté et après de nombreuses années, ils n’avaient pu épargner qu’un quart du prix d’un bon camion de seconde main. Lydia s’est alors renseignée auprès de différentes banques : pourraient-ils emprunter ? Dans quelques banques, on la mit tout de suite dehors. Dans d’autres, la bureaucratie était telle qu’elle ne voyait pas comment faire.

Mais chez Cidre, le partenaire local d’Oikocredit, elle a été bien reçue, me raconte-t-elle fièrement dans son atelier de couture. Les collaborateurs de Cidre l’ont aidée à monter un plan d’entreprise et financier détaillé. Sur cette base, Cidre a jugé qu’elle était solvable et elle a pu emprunter la somme qui leur manquait, à rembourser en 5 ans.

Lydia était rayonnante tandis qu’elle me racontait que la nouvelle petite entreprise de transport de son mari tourne très bien et que, même s’ils devaient rembourser leur emprunt, ils s’en sortaient désormais beaucoup plus facilement. Leur vie en est absolument améliorée, me dit-elle encore. Et surtout : grâce à cette vie meilleure, ses enfants ne tomberont pas dans le commerce illégal de cocaïne, comme tant d’autres dans le village…

Pensez-vous que Lydia mérite un crédit? et avec elle, quantité d'autres personnes dans sa situation? N’hésitez pas alors: 

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