Café et réconciliation au Rwanda
Dans le district de Rusizi, au sud-ouest du Rwanda, Jean Bosco Ngabonziza, un infirmier affectueusement appelé du surnom « Nurse Bosco » est un membre bien connu et respecté de sa communauté. Après le génocide de 1994, il s’est retrouvé parmi de nombreux veuves et orphelins qui vivaient dans une extrême pauvreté. Une visite en Inde lui a donné l’idée de regrouper des producteurs de café dans une coopérative. En 2006, un prêt de 20 millions de francs rwandais lui permettait de monter une première unité de lavage de café.
Le climat tempéré du district de Rusizi est idéal pour la culture du café, qui occupe près de 25% des familles locales. Des entreprises telles que RSC aident les petits exploitants à améliorer leurs revenus. 95% des effectifs ponctuels temporaires occasionnels de RSC sont des femmes.
La coopérative RSC est également reconnue pour avoir fondé des relations stables avec les communautés dans lesquelles elle travaille. Elle a ainsi construit une école maternelle, mis en oeuvre des bourses pour les filles des familles les plus pauvres ou distribué des vaches aux familles précarisées.
Il y a encore autre chose de différent à RSC. Sur les pentes verdoyantes et abruptes des collines, dans les hangars, à l’abri du soleil, les travailleurs qui traitent les grains de café, ensemble, font partie des deux ethnies qui ont vécu le génocide, qu’ils en soient survivants ou auteurs. En les rassemblant au sein d’une même entreprise, autour d’un même travail, RSC contribue au processus de réconciliation du peuple rwandais, un processus long, toujours d’actualité et vital pour assurer une paix et une sécurité durables.
Pensez-vous que des coopératives telles que la RSC méritent un crédit ?