Derrière l’objectif

Derrière l’objectif

opmeer-reports-at-work-newsletter.jpgdinsdag 27 mei 2014

Pendant 16 mois, Wim et Pauline Opmeer, un couple de Néerlandais, ont parcouru dans leur camionnette 34 000 km de routes en Amérique latine.

Ce duo originaire des Pays-Bas et connu sous le nom d’Opmeer Reports a visité plus de 15 pays et de nombreuses structures œuvrant dans la microfinance et l’agriculture, ainsi que certaines agences d’Oikocredit. Il a rapporté de ce voyage de nombreuses histoires, vidéos et photos d’une grande qualité professionnelle. Récemment rentrés aux Pays-Bas, nos deux photographes nous ont raconté leur expérience.

Votre voyage a-t-il changé votre façon de percevoir le travail d’Oikocredit ?

Il a sans aucun doute renforcé notre foi dans l’investissement social, notamment dans la microfinance. Nous avons photographié et interviewé plus de 120 emprunteurs et avons pu ainsi voir comment la microfinance était un moyen durable de donner les moyens d’agir aux personnes soutenues. Nous avons constaté qu’il était tellement plus viable à long terme de soutenir des gens ayant une idée d’entreprise au travers de leur communauté locale. Lorsque l’idée vient de la personne elle-même, que celle-ci connaît le marché et prend des initiatives pour établir un projet d’entreprise et pour obtenir un prêt, la microfinance semble vraiment être une aide efficace. Elle peut changer la vie de ces gens.

À votre avis, quelle valeur ajoutée apporte Oikocredit aux entreprises partenaires ?

Sa vision à long terme. C’est ce que nous ont clairement laissé entendre les partenaires d’Oikocredit lors de nos conversations avec eux. Nous avons également pu apprécier l'engagement des directeurs nationaux d’Oikocredit auprès de ces partenaires. Pour eux, il ne s’agit pas uniquement de fournir des capitaux, mais aussi de conseiller et de former, de faire connaître les bonnes pratiques déontologiques. Cela fait partie des facteurs clefs dans le choix des partenaires pour Oikocredit.

Quelle visite à l’un de nos partenaires a eu le plus d’impact sur vous deux ?

Nous avons rendu visite à beaucoup de partenaires, et la rencontre qui nous a marqués le plus l’un et l’autre était celle des producteurs d’alpaga de la COOPECAN, une coopérative péruvienne. Le voyage vers les hauts plateaux des Andes a été très éprouvant. Là, nous avons rencontré Nicomedes Cochama Yava, un producteur de laine d’alpaga qui travaille à 5 000 mètres d’altitude. Nous avons été stupéfiés de voir les conditions spartiates dans lesquelles il vit et le climat extrême qu’il supporte chaque jour. Pendant presque toute l’année, Nicomedes garde son troupeau et loge pour cela dans une hutte en terre sans eau courante, ni électricité, ni même un four pour se faire à manger. Bien que cette vie semble très difficile, c’était fantastique de constater que l’appartenance à la coopérative l’aidait à améliorer ses méthodes d’élevage, la qualité de la laine et son revenu.

Quel a été le point fort de ce voyage ?

Pour nous, très certainement la visite de la CAPUCAS, une coopérative caféicole du Honduras. Nous y sommes restés cinq jours et y avons été accueillis tellement chaleureusement par tout le monde, aussi bien par les membres de la CAPUCAS que par le directeur national d’Oikocredit, Gerado López. Nous avons pu observer tous les aspects de la coopérative et parler à de nombreux membres, qui avaient à cœur de nous conter leur histoire. Pendant notre séjour, nous avons pu observer comment la coopérative créait de l’emploi pour les jeunes et générait également un esprit communautaire. Quelle récompense aussi de voir comment elle aidait un groupe de femmes à démarrer leur propre entreprise!

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